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Une méthode pour planter des arbres

Une expérience qui marche à Madagascar, dans la Région d’Analanjirofo

1 - Dans chaque village, former une ou plusieurs équipes de 8 personnes désireuses de reboiser leurs terres (haies, arbres dans les champs cultivés, zones à reboiser).

2 - Déterminer les parcelles à reboiser : reboisement intégral, champs à cultiver entre les arbres, lieux d’implantation de

haies …

3 - Faire la liste des essences d’arbres que les membres de l’équipe souhaitent semer et planter : arbres pour obtenir du bois pour cuisiner et se chauffer, pour récolter des fruits, des huiles essentielles, pour se soigner, pour obtenir du bois d’œuvre, pour fertiliser un champ, pour obtenir du fourrage …

4 - Se former pour semer et planter avec l’aide d’un pépiniériste, ou d’une autre personne compétente, ou d’une structure qui soutient le projet.

5 - Réserver un espace pour une pépinière où se fourniront les huit familles de l’équipe concernée. L’entourer d’une protection (haie, grillage …) pour la protéger des poules et des autres animaux.

6 - Ramasser ou cueillir des graines d’arbres chez soi et à proximité de chez soi.

7 - Semer ces graines dans la pépinière communautaire selon la saison appropriée pour chaque espèce. On peut utiliser des sachets pour semis (les acheter), des boîtes de conserve, des bouteilles en plastique ou bambous coupés … Percer les pots de récupération.

Ombrager les semis avec des feuillages installés sur des supports selon l’insolation.

8 - Le substrat ou mélange pour semer les graines en pot ou en planche sera à adapter à la nature des disponibilités. Souvent : un quart d’argile, un quart de compost et la moitié de terre franche. Ajouter un peu de sable au besoin si le mélange est trop compact.

9 - Entretien régulier de la pépinière : arrosages, sarclages, repiquages dans des pots pour les essences à très petites graines.

10 - Après quelques mois, ou plus selon les essences, repiquer les plantules selon la saison appropriée. Attention : le niveau de la terre doit arriver légèrement au dessus des racines, au niveau du collet du plan. Respecter les écarts de plantation selon les pratiques locales. Augmenter l’écart de plantation si l’on souhaite cultiver entre les arbres.

11 - Il est possible de semer certaines essences, celles à grosses graines surtout, directement sur place, mais c’est techniquement plus délicat : il faudra protéger la plantule contre les poules par exemple, sarcler régulièrement, biner et, dans l’idéal, pailler pour limiter les mauvaises herbes..

12 - Dans tous les cas, un paillage des jeunes arbres maintient l’humidité, limite les plantes indésirables et favorise par conséquent le taux de réussite et la croissance. L’herbe sur pied, en quantité raisonnable, maintiendra l’humidité.

13 - On peut aussi cultiver des céréales et des légumes entre les arbres selon les besoins et la nature du sol. Cultiver des arbres avec des légumes ou des céréales s'appelle l’agro-foresterie.

14 - Plusieurs équipes de 8 pépiniéristes-planteurs pourront s’organiser en association selon la loi associative du pays.

15 - Cette méthode peu coûteuse relève du développement durable autonome. Elle se caractérise par la simplicité des moyens mis en Å“uvre : terrains appartenant aux pépiniéristes-planteurs, formation initiale, outils appartenant aux planteurs (bêches, râteaux, arrosoirs…), graines et palissade de la pépinière récupérées à proximité. Elle peut être financée par les intéressés eux-mêmes ou faire appel, si besoin, à un financement extérieur.

16 - La famille de chaque agriculteur peut être associée à ce projet et à la réflexion sur l’organisation des semis et des plantations. Les femmes et les enfants ont une place importante à jouer. Ils sont pleinement concernés par cette action d’amélioration de la terre, de l’environnement et des ressources de la famille. Il est également souhaitable d’associer les écoles voisines et les responsables locaux à cette initiative de développement durable.

17 - Si une association émanait de la mise en Å“uvre de ce projet de plantation, il serait souhaitable de communiquer, une fois par an, le nombre d’arbres plantés par les équipes au collectif « plante des arbres Â» 

18 - Ces résultats seront communiqués par ce collectif, à l’opération internationale « Plantons pour la planète, Campagne un milliard d’arbres Â» coordonnée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).

 

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Contact : Mme Maryvonne Meunier

 

Premiers signataires :

Maryvonne Meunier : Association RAM : Reboiser à Madagascar gestionnaire du collectif

Béatrice Delin, présidente de l’association RAM (Reboiser à Madagascar)

Emmanuelle Deraeve, ingénieure en agronomie

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